Bien peu d’Internautes ignorent ce que sont DeviantArt, Facebook, Friendster, LinkedIn, Habbo, Tagged.com, Windows Live Spaces et MySpace. Ces sites de réseautage social ont tous le même objectif : permettre à des personnes ayant les mêmes intérêts de communiquer, de discuter et de réseauter. Bien des dangers guettent les Internautes qui utilisent ces services.
Cet objectif, louable en soi, amène cependant son lot de problèmes, comme en font foi de nombreux témoignages de personnes qui ont vu, entre autres, leur identité usurpée ou qui sont surpris d’être victimes de campagnes publicitaires particulièrement ou trop bien ciblées.
Le phénomène des réseaux sociaux ne fait que commencer et bientôt, si ce n’est déjà fait, nous serons tous abonnés à un, ou même plusieurs de ces réseaux. Bien gérer son identité numérique, c.-à-d. les renseignements que nous fournissons sur ces réseaux sociaux, est devenu d’une importance capitale.
Il faut aussi réaliser que les jeunes Internautes sont particulièrement vulnérables et que cette vulnérabilité peut se transmettre aux autres membres de la famille, la plupart du temps à leur insu.
Tous les renseignements que nous fournissons, même les plus anodins, peuvent servir à une foule de gens, des simples curieux jusqu’aux fraudeurs, en passant par les chasseurs de têtes et les spécialistes en marketing. Il faut donc être prudent et ne fournir que le minimum de renseignements.
Au Canada, le code postal, par exemple, fournit une quantité impressionnante de renseignements sur nous et sur notre situation personnelle :
Tous les renseignements que nous donnons peuvent donc nous situer socialement avec un degré de précision assez remarquable. Faut-il s’en étonner ?
Une autre tendance se manifeste depuis quelque temps : plusieurs entreprises de toutes tailles utilisent maintenant ces sites de réseautage social pour faire du recrutement. Plusieurs se fient même davantage, pour ne pas dire uniquement, au profil numérique des candidats pour faire leur choix.
Comment font-ils ? La recette est on ne peut plus simple : les chasseurs de têtes créent simplement un profil d’usager fictif ayant des affinités proches de celles des candidats recherchés ; les employeurs demandent simplement l’URL du profil du candidat à un poste.
Quand verrons-nous des chercheurs d’emploi mettre leur cv sur Facebook ou s’y créer de toutes pièces une personnalité numérique dans le but d’attirer des offres d’emploi ? Plusieurs, sans aucun doute, y ont déjà pensé.